Certains versets dans l’ancien testament peuvent nous surprendre et poser des interrogations qui nous semblent sans réponse. Certaines lois et sentences peuvent nous paraître dures, voir incompatibles avec un Dieu d’amour.
Mais en réalité, le Dieu de l’Ancien Testament ne diffère pas de celui du Nouveau Testament.
La grâce abonde autant dans l’Ancien Testament que dans le nouveau.
Pour comprendre cela, il est important de prendre en considération le contexte et l’Esprit de la loi. Prenons un exemple avec la loi sur la lapidation.
La loi sur la lapidation dans l’ancienne Alliance est-elle compatible avec un Dieu d’amour ?
Un peu d’histoire …
Ce qu’il faut savoir c’est que cette sentence existait avant que le code de l’Alliance ne soit donné par Dieu à Moïse. Elle fut intégrée à la loi mosaïque comme sanction à certains péchés d’ordre public, considérés comme graves (le meurtre, l’apostasie, l’idolâtrie, le blasphème, la violation du sabbat, l’adultère, l’inceste, etc ...).
Comme une telle sentence ne devait pas être prise à la légère, il y avait des règles. Par exemple : La loi Mosaïque exigeait deux témoins avant de condamner quelqu’un (Deutéronome 17/6, Nombres 35/30).
Ces deux témoins devaient eux-mêmes jeter la première pierre, une manière d’endosser la responsabilité de ce qu’ils affirmaient.
Mais que se passait-il dans les nations alentours ?
La peine de mort était monnaie courante, et avec elle, un lot de supplices et de tortures, ce qui n’était pas le cas dans la Loi Mosaïque.
Voici quelques modes de supplices et de peines de mort qu’utilisaient les autres nations : bûcher, écartèlement, crucifixion, noyade … et bien d’autres.
Le cas de la femme adultère
Une femme surprise en plein adultère est amenée au milieu de la foule pour y être jugée et lapidée. Cette femme est amenée seule, sans l’homme avec lequel elle a commis ce péché, ce qui était une déformation de la loi.
Lévitique 20/10 : " Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort. "
Les accusateurs avaient en réalité, pour mobile de piéger Jésus.
Ce cas est intéressant car l’esprit de cette loi ressort nettement dans la réaction de Jésus.
Comment a-t-il réagi ?
Jean 8/1-11 : "Comme ils continuaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Que celui d'entre vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu'aux derniers ; Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. "
La loi devait révéler l’état de pécheur et être un tuteur conduisant à Christ.
De ce fait, elle devait être utilisée à bon escient.
Qu’a fait Jésus ? " Alors il se redressa et, ne voyant plus qu'elle, il lui dit : « Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t'a donc condamné ?». Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; vas-y et désormais ne pèche plus. "
L’Esprit de la Loi
Jésus est la Parole, il est le révélateur de l’Esprit de la Loi. De ce fait, pour comprendre la Loi, il faut la regarder à la lumière de Christ, autrement, on pourrait mal l’interpréter.
2 Corinthiens 3/14 : " Car jusqu'à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en Christ qu'il disparaît. "
Ainsi, la loi était un pédagogue menant à Christ, selon Galates 3/24 " Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi."
Elle devait instruire l’homme sur son état et la conséquence de celui-ci.
"Par tes préceptes je suis devenu intelligent ; c’est pourquoi je hais toute voie de mensonge " (Psaume 119/104).
La loi mettait en évidence le péché, elle mettait l’homme devant sa propre condition. Le péché entraîne la mort, c’est une réalité dont l’homme doit prendre conscience.
Cette loi permettait de poser les limites et de montrer ce qui était bien et mal.
Les lois de Dieu ont-elles changé ?
Avec la venue de Jésus est-ce que Dieu est plus souple quant à la notion du péché ?
2 Cor 5/10 : " Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps. "
Nous rendrons tous des comptes un jour quant à nos actions.
Mais ce qui n’a pas changé, c’est aussi ceci ; Romains 5/20,21 précise : " Or, la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. "
Nous avons la grâce, non pas que nous méritions par nos œuvres quoique ce soit, mais parce que par la repentance, il y a le pardon grâce au sacrifice de Jésus, le Seul qui a pu se conformer parfaitement à cette Loi.
Eglise La Nouvelle Arche
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